ARTE Y TRABAJO/ biopolíticas de la productividad >>> registro:Gonzalo Tejeda - Curadoria : Samuel Ibarra Covarrubias - Johan Mijail * Para ser productivo, el trabajo tiene que crear una serie de medios de producción, de métodos técnicos, de instrumentos, de ritmos laborales, de régimen organizativo y racionalizado; El emplazamiento de una cosificación erótica precaria; orientada [necesariamente] a la satisfacción de las necesidades tanáticas de la sociedad
Hélène Lefebvre
Vacío del
espacio/ l’informe du vide.
Performance de l’image, projet
en réponse à l’invitation de Gonzalo Tejeda, lors de ma résidence Morada II, à
Concepción au Chili, en mai 2014.
Gonzalo se propose de choisir trente artistes,
performeurs, il requiert d’eux une performance afin de tirer une photographie
qu’il juge digne de l’action de l’artiste et du contenu de sa proposition. Son
intention est de présenter l’ensemble des photographies sélectionnées en
galerie et d’en concevoir une publication.
Connaissant Tejeda, son intérêt et implication dans le
milieu des arts, son travail avec les artistes de la performance, j’ai accepté
d’emblée sa proposition. De plus, bien que dans mon travail de la performance,
ma préoccupation première ne concerne pas d’abord l’image, je suis toutefois
intéressée à l’idée de mesurer et de rendre matériel le performatif. Ce moment
« unique » perçu de l’intérieur à quoi ressemble-t-il perçu de
l’extérieur par la caméra? Est-ce
le même moment, sont-ils en dialogue?
Au préalable avant de performer le photographe a
entretenu un échange au sujet de l’intention et motivation de l’action, du
choix des matériaux, vêtements et objets envisagés, compte tenu de ses propres
contraintes imposées. Tejeda exige de chacun des artistes performeurs qu’ils
entrevoient une proposition devant un espace blanc en rapprochement. Un
non-lieu pour ainsi dire.
Quoi proposer pour engager un dialogue, un dialogue
motivé dans le temps, ancré dans une action corporelle avec des matériaux
signifiants reliés à des fragments identitaires?
Je ramassais des feuilles d’érables séchées, lors de
promenades, j’avais en ma possession un fil rouge. Je discutais beaucoup de
politique, du Québec qui venait de tenir leur dernière campagne électorale et
subir à nouveau des élections. Ces préoccupations étaient présentes à mon
esprit et pour quelconque raison je me sentais libre à l’étranger d’en
discuter. Il faut dire que je vis à Ottawa, et que mon chum de longue date
provient de l’Ontario. Les questions de séparation du Québec m’indispose
puisque moi-même native et de souches québécoises.
J’ai relié les feuilles d’érables au moyen d’un fil
rouge et j’ai correspondu avec Tejeda. Nous avons convenu que ma proposition
dans le vide de l’espace envisageait des idées reliées aux concepts de
rapprochement, de connexion du désir de relation et du besoin de nation.
Tejeda y voyait une référence à des collaborations
antérieures sur lesquelles il avait fait des recherches; « Les espaces
qui nous séparent, 2012 » et une réalisation à Norogachi, également en
2012.
Le rendez-vous pour l’action est fixé au 24 mai, dans
un studio, à Concepción. Je décide que le partage se fera dans l’intimité entre
le photographe témoin et moi-même, performeur, comme un travail d’atelier sans
autres spectateurs.
Le performatif se limitera à l’advenir, au moment de
l’action, devant l’œil témoin de la lentille du photographe. Lequel des moments
sera le moment performatif, au-delà de l’idée proposée, contenu dans le geste
qui annonce le propos.
Une image : Une feuille est tombée, l’action est
relativement représentative; il y a dans le geste et posture, une attention, un
souci, un soin, une légère tension perceptible dans l’autre main, pouvant se
référer subtilement à la confusion que procure le désir de relation aux prises
avec le besoin identitaire.
Hélène Lefebvre
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